dimanche 9 janvier 2022

Face aux épreuves


Cette époque, qui a évacué toute trace de dignité ou de décence, a néanmoins le mérite d'être parfois divertissante. Le président de la république, en déclarant qu'il avait "très envie d'emmerder les non-vaccinés", s'est-il rendu compte qu'il s'identifiait ainsi, de lui-même, à un orifice d'où sortent les excréments, ce que nous n'aurions jamais osé ici, par égard pour sa noble fonction ?

Enfin, une envie (surtout pressante), ça ne se discute pas, contrairement aux anciens (et démodés) objets de la politique qu'étaient, entre autres, la raison et la justice. Et si Emmanuel ("Dieu est avec nous") ajoute que les non vaccinés ne sont plus des citoyens de sa république, il est possible qu'une telle déclaration (tout à fait historique dans la bouche d'un chef d'Etat) finisse par se retourner contre ladite république, ce qui ne serait que justice.

Laissons donc la république à son triste sort, et venons-en à l'Eglise catholique, ou ce qu'il en reste. Si Dieu envoie des épreuves, ce n'est jamais en vain, et elles ont toujours au moins une vertu, c'est justement de nous éprouver, de permettre aux uns et aux autres de montrer ce qu'ils ont dans le ventre et dans le cœur.

Il est triste de constater que l'Eglise officielle, mainstream, moderniste, a lamentablement échoué à cette épreuve. Affiches sanitaires sur les piliers des églises consacrées, masquage généralisé qui empêche de voir le visage du Christ, refus de donner la communion dans la bouche, incitations à la vaccination par un produit expérimental développé par des entreprises condamnées à de multiples reprises pour fraudes, le tableau n'était déjà pas brillant.

Mais un point de retour est en passe d'être franchi alors que de plus en plus de communautés dans le monde se mettent à imposer la présentation d'un passe vaccinal pour assister à la sainte messe. C'est déjà le cas, paraît-il, au Québec, et cela arrive en Europe.

Cette infamie, véritable gifle infligée au Christ par ceux qui s'en prétendent les défenseurs les plus tolérants et inclusifs, aura l'avantage de bien clarifier les choses. Tandis que les paroisses modernistes se transforment en tombeaux lugubres, les églises traditionalistes, actuellement pleines à craquer, de leur côté, ne fermeront jamais leurs portes à personne.