Cet appel très important, paru le 8 mai 2020 à l'initiative de plusieurs évêques, est malheureusement passé inaperçu. Il reste hélas toujours plus d'actualité, alors que des mesures de plus en plus restrictives des libertés individuelles sont prises chaque jour, contre toute logique rationnelle :
En ce temps de très
grave crise, nous, pasteurs de l’Église catholique, en vertu de
notre mandat, considérons comme notre devoir sacré de lancer un
appel à nos confrères dans l’épiscopat, au clergé, aux
religieux, au peuple de Dieu et à tous les hommes de bonne volonté.
Cet appel est également signé par des intellectuels, des médecins,
des avocats, des journalistes et des professionnels, qui en partagent
le contenu. Il est ouvert à la signature de ceux qui voudront en
partager le contenu.
Les faits ont montré
que, sous prétexte de l’épidémie de Covid-19, en bien des cas
les droits inaliénables des citoyens ont été violés, en limitant
d’une manière disproportionnée et injustifiée leurs libertés
fondamentales, y compris l’exercice de la liberté de culte,
d’expression et de mouvement. La santé publique ne doit pas et ne
peut pas devenir une excuse pour bafouer les droits de millions de
personnes dans le monde, et encore moins pour exonérer l’autorité
civile de son devoir d’agir avec sagesse pour le bien commun; cela
est d’autant plus vrai que les doutes croissent quant à
l’effective contagiosité, à la dangerosité et à la résistance
du virus: de nombreuses voix faisant autorité dans le monde de la
science et de la médecine confirment que l’alarmisme à propos du
Covid-19 amplifié par les médias ne semble absolument pas justifié.
Nous avons des raisons
de croire - sur la base des données officielles relatives à
l’incidence de l’épidémie, et sur celle du nombre de décès -
qu’il existe des pouvoirs fort intéressés à créer la panique
parmi la population dans le seul but d’imposer de façon permanente
des formes de limitation inacceptables de la liberté, de contrôle
des personnes, de suivi de leurs mouvements. Ces formes de limitions
liberticides sont un prélude inquiétant à la création d’un
gouvernement mondial hors de tout contrôle.
Nous croyons aussi que
dans certaines situations les mesures de confinement prises, y
compris la fermeture des activités commerciales, ont conduit à une
crise qui a submergé des secteurs entiers de l’économie, ce qui
favorise l’ingérence des puissances étrangères, avec des
répercussions sociales et politiques graves. Ces formes d’ingénierie
sociale doivent être empêchées par ceux qui ont la responsabilité
du gouvernement, en adoptant des mesures pour protéger les citoyens,
dont ils sont les représentants et pour les intérêts desquels ils
ont l’obligation de s’engager. Il est également nécessaire
d’aider la famille, cellule de base de la société, en évitant de
pénaliser déraisonnablement les personnes faibles et âgées par la
séparation forcée et douloureuse de leurs proches. La
criminalisation des relations personnelles et sociales doit également
être jugée comme une partie inacceptable du projet de ceux qui
favorisent l’isolement des individus afin de mieux les manipuler et
les contrôler.
Nous demandons à la
communauté scientifique de veiller à ce que les soins pour le
Covid-19 soient promus honnêtement pour le bien commun, en évitant
scrupuleusement que des intérêts iniques influencent les choix des
gouvernements et des organismes internationaux. Il n’est pas
raisonnable de pénaliser des remèdes qui se sont révélés
efficaces, souvent peu coûteux, uniquement parce qu’on veut donner
la priorité à des traitements ou des vaccins qui ne sont pas aussi
fiables mais qui garantissent aux sociétés pharmaceutiques des
bénéfices bien plus importants, qui pèsent sur la santé publique.
Nous rappelons également, en tant que pasteurs, que pour les
catholiques, il est moralement inacceptable de recevoir des vaccins
dans lesquels du matériau provenant de fœtus avortés est utilisé.
Nous demandons
également aux gouvernements de veiller afin d’éviter de la
manière la plus rigoureuse toute forme de contrôle des personnes, à
la fois par le biais de systèmes de suivi et par toute autre forme
de localisation : la lutte contre le Covid-19 - aussi grave soit-il -
ne doit pas être le prétexte pour approuver des projets douteux
d’entités supranationales nourrissant de très forts intérêts
commerciaux et politiques. En particulier, les citoyens doivent avoir
la possibilité de refuser ces limitations de la liberté
personnelle, sans qu’il soit imposé aucune forme de sanction à
ceux qui ne veulent pas recourir aux vaccins, ni accepter des
méthodes de suivi et tout autre instrument similaire. Il faut
considérer également la contradiction flagrante dans laquelle se
trouvent ceux qui poursuivent des politiques de réduction drastique
de la population et qui se présentent en même temps comme des
bienfaiteurs de l’humanité sans aucune légitimité politique ou
sociale. Enfin, la responsabilité politique de ceux qui représentent
le peuple ne peut absolument pas être confiée à des techniciens
qui vont jusqu’à revendiquer pour eux-mêmes des formes
inquiétantes d’immunité pénale.
Nous demandons
instamment aux médias de s’engager activement dans une information
objective qui ne pénalise pas la dissidence en recourant à des
formes de censure, comme cela se produit couramment sur les réseaux
sociaux, dans la presse et à la télévision. L’information
correcte exige qu’un espace soit accordé aux voix qui ne sont pas
alignées sur la pensée unique, permettant aux citoyens d’évaluer
consciemment la réalité, sans être indûment influencés par des
interventions partisanes. Une confrontation démocratique et honnête
est le meilleur antidote au risque de voir imposées des formes
subtiles de dictature, vraisemblablement pires que celles que notre
société a vu naître et mourir dans un passé récent.
Enfin, nous rappelons,
en tant que pasteurs responsables du troupeau du Christ, que l’Église
revendique fermement son autonomie dans le gouvernement, dans le
culte, dans la prédication. Cette autonomie et cette liberté sont
un droit inhérent que le Seigneur Jésus-Christ lui a donné pour la
poursuite de ses propres fins. Pour cette raison, en tant que
pasteurs, nous revendiquons fermement le droit de décider de manière
indépendante de la célébration de la Messe et des Sacrements, tout
comme nous exigeons une autonomie absolue dans les questions qui
relèvent de notre juridiction immédiate, telles que les normes
liturgiques et les méthodes d’administration de la communion et
des sacrements. L’État n’a pas le droit de s’ingérer, pour
quelque raison que ce soit, dans la souveraineté de l’Église. La
collaboration de l’autorité ecclésiastique, qui n’a jamais été
refusée, ne peut impliquer de la part de l’Autorité civile des
formes d’interdiction ou de limitation du culte public ou du
ministère sacerdotal. Les droits de Dieu et des fidèles sont la loi
suprême de l’Église à laquelle elle ne veut ni ne peut déroger.
Nous demandons que les limitations à la célébration des fonctions
publiques du culte soient supprimées.
Nous invitons les
personnes de bonne volonté à ne pas se soustraire à leur devoir de
coopérer en vue du bien commun, chacune selon son état et ses
possibilités et dans l’esprit d’une sincère charité
fraternelle. Cette coopération, souhaitée par l’Église, ne peut
cependant être dissociée du respect de la loi naturelle, ni de la
garantie des libertés des individus. Les devoirs civils auxquels les
citoyens sont tenus impliquent la reconnaissance par l’État de
leurs droits.
Nous sommes tous
appelés à évaluer les faits actuels conformément à
l’enseignement de l’Évangile. Cela implique de choisir son camp
: avec le Christ, ou contre le Christ. Ne soyons pas intimidés ou
effrayés par ceux qui nous font croire que nous sommes une minorité
: le Bien est beaucoup plus répandu et puissant que ce que le monde
veut nous faire croire. Nous nous trouvons en train de lutter contre
un ennemi invisible, qui sépare les citoyens entre eux, les enfants
des parents, les petits-enfants des grands-parents, les fidèles de
leurs pasteurs, les étudiants des enseignants, les clients des
vendeurs. Ne permettons pas que des siècles de civilisation
chrétienne soient anéantis sous le prétexte d’un virus, en
laissant s’établir une tyrannie technologique haineuse dans
laquelle des personnes anonymes et sans visage peuvent décider du
sort du monde en nous confinant dans une réalité virtuelle. Si tel
est le plan auquel les puissants de la terre entendent nous plier,
sachez que Jésus-Christ, Roi et Seigneur de l’Histoire, a promis
que « les portes des Enfers
ne prévaudront pas » (Mt
16, 18).
Confions à Dieu
tout-puissant ceux qui gouvernent les nations, afin qu’ils les
éclairent et les guident dans ces moments de grande crise. Qu’ils
se souviennent que, tout comme le Seigneur jugera les Pasteurs pour
le troupeau qui leur a été confié, de même Il jugera ceux qui
détiennent le pouvoir et qui ont le devoir de préserver et de
gouverner leurs peuples.
Prions avec foi le
Seigneur pour qu’Il protège l’Église et le monde. Que la très
Sainte Vierge, auxiliatrice des chrétiens, écrase la tête de
l’ancien serpent, confonde et déroute les plans des enfants des
ténèbres.
Parmi les
premiers signataires :
Mgr. Carlo Maria
Viganò, archevêque, nonce apostolique ; Cdl Gerhard Müller,
ancien préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi ; Cdl
Joseph Zen Ze-kiun, évêque émérite de Hong Kong ; Cdl Janis
Pujats, évêque émérite de Riga ; Mgr Luigi Negri, archevêque
émérite de Ferrara-Comacchio ; Mgr Thomas Peta, archevêque
métropolite d’Astana ; Mgr Athanasius Schneider, évêque
auxiliaire d’Astana ; Mgr Jan Pawel Lenga, archevêque émérite de
Karaganda ; Mgr Rene Henry Gracida, évêque émérite de Corpus
Christi; Mgr Andreas Laun, évêque auxiliaire de Salzburg ; Prof.
Vittorio Sgarbi, critique d’art, essayiste ; Aldo Maria Valli,
journaliste ; Magdi Cristiano Allam, écrivain ; Giulio Meotti,
journaliste ; Marco Tosatti, journaliste ; Claudio Messora, directeur
de Byoblu.com ; Robert Moynihan, écrivain, journaliste ; Cesare
Sacchetti, journaliste ; Reynald Secher, historien ; Prof. Giorgio
Nicolini, directeur de Tele Maria ; Michael J. Matt, directeur de The
Remnant ; John-Henry Westen, rédacteur en chef de LifeSiteNews.com ;
Vittoria Alliata di Villafranca, journaliste, écrivain ; Maria
Guarini, éditeur ; Prof. Francesco Lamendola; António Carlos de
Azeredo, éditeur ; Riccardo Zenobi, écrivain ; Danilo Quinto,
écrivain ; Jeanne Smits, journaliste ; Olivier Figueras, journaliste
; Maître André Bonnet, avocat, fondateur de l’association
Promouvoir ; Jean-Pierre Maugendre, délégué général de
Renaissance Catholique ; abbé Guy Pagès ; Dr Stefano Montanari,
directeur scientifique, Nanodiagnostics laboratory, Modena; Dr
Antonietta Gatti, directeur de recherches, Nanodiagnostics
laboratory, Modena; Prof. Alessandro Meluzzi, psychiatre ; Prof.
Martino Mora, philosophe ; Prof. Massimo Viglione, historien et
essayiste ; Prof. Elisabetta Sala, enseignant et écrivain ; Steven
Mosher, président du Population Research Institute ; Prof. Amadeu
Teixeira Fernandes, Georgetown University ; Alfonso Martone, CNR
Italy.
Lien vers le communiqué original en italien : https://veritasliberabitvos.info/comunicato-stampa-di-mons-carlo-maria-vigano/