mardi 13 octobre 2020

Et pourtant, il bat...

 

« J’avais cru comprendre que nous ne rouvririons pas le débat sur l’IVG, mais je constate avec stupeur, à entendre certaines interventions, que c’est bien de cela qu’il est question. Vous venez de remettre en question le bien-fondé de l’accès des femmes à l’avortement, monsieur Breton !

En France, une femme sur trois a eu recours à l’avortement ou y aura recours. Ici même, dans l’hémicycle, nous sommes un certain nombre de femmes à y avoir recouru, et nous n’attendons ni compassion, ni commisération ; nous attendons que les femmes vivent l’accès à l’avortement comme elles l’entendent, comme elles le souhaitent, sans entraves ! (Applaudissements sur plusieurs bancs des groupes LaREM, Dem, EDS, SOC, GDR et FI.) Or les entraves persistent, et c’est bien ce dont nous parlons ce matin ! Vous semblez me trouver folle, madame Bonnivard, mais je suis navrée de vous le dire : dans notre pays, les femmes rencontrent des entraves à l’IVG. Nous les avons parfois nous-mêmes subies ; nous avons vu des délais s’allonger au risque de ne plus pouvoir avorter ; nous avons dû supporter des médecins qui nous obligeaient à écouter des battements de cœur. Nous l’avons vécu, et nous ne voulons pas que les femmes continuent à le vivre ! (Mêmes mouvements. – Mme Valérie Bazin-Malgras et M. Maxime Minot applaudissent également.) Ce matin, nous apportons une réponse aux femmes, même si elle n’est peut-être pas idéale ni suffisante. (Mêmes mouvements. – Quelques députés des groupes LaREM et EDS, ainsi que Mme Valérie Bazin-Malgras, se lèvent et applaudissent.) »

(Mme Auroré Bergé, députée des Yvelines, séance du 8 octobre 2020 de l'Assemblée nationale concernant l'allongement du délai de l'interruption volontaire de grossesse de 12 à 14 semaines après la conception)

 

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